ARD investit dans les biotechnologies et double la capacité de BioDémo, son démonstrateur industriel

Les Biotechnologies ont le vent en poupe. Grâce à son savoir-faire et ses installations uniques en leur genre, du labo jusqu’au stade industriel, ARD attire des clients de toute l’Europe et même de Californie…

En ce début 2022, ARD se lance dans la construction d’un nouveau BioDémo.

Philippe Aubry, Directeur Général Adjoint et Bertrand Douzamy, Responsable Industrialisation nous expliquent pourquoi, et comment ça va se passer.

BioDémo

Pouvez-vous nous rappeler à quoi sert BioDémo ?

Philippe Aubry - Je précise d’abord que BioDémo, c’est le nom que nous avons donné chez ARD au premier démonstrateur industriel installé en 2009 : « Bio » pour Biotechnologies, et « Démo », pour démonstrateur industriel. Pour faire simple, BioDémo, c’est ce qui permet à ARD non seulement de développer des procédés biotechnologiques innovants jusqu’au stade industriel mais aussi de produire à façon. 
Bertrand Douzamy - En effet, du laboratoire au démonstrateur industriel BioDémo, ARD couvre tous les échelons de l’échelle TRL (Technology Readiness Level) qui mesure la maturité technologique d’un projet. Grâce à ses équipements regroupés sur un même lieu, ARD a donc les moyens d’accélérer l’industrialisation tout en optimisant les coûts. 
PA – En résumé, BioDémo contribue à faire d’ARD un incubateur de projets et un accélérateur d’innovation industrielle. Je compare souvent nos activités à celle d’un pilote d’essai : on vérifie la fiabilité des process avant que notre client se lance dans la construction de son propre outil industriel. Autre élément différentiant, notre plateforme est ouverte : nous accueillons des start-ups et des grands groupes qui viennent du monde entier. 
 
ARD dispose déjà d’un BioDémo. Pourquoi investir dans un nouveau ? 
PA – Tout simplement parce que les Biotechnologies sont un secteur en pleine croissance. Nos installations et nos expertises sont connues et reconnues. C’est un peu la rançon du succès ! Pour accompagner cette croissance et répondre aux attentes de nos clients, il faut investir. Ceux qui en sont au stade pilote en ce moment, entreront en phase industrielle dans un an, et en phase de production d’ici 2023. 
BD – Ces nouvelles installations vont nous permettre de continuer à développer conjointement les deux volets de notre activité qui font notre singularité et notre renommée : la R&D qui travaille sur la mise au point de procédés pour des molécules d’intérêt de nos clients jusqu’au stade industriel et la production à façon. Je précise que pour autant, ce nouveau BioDémo n’implique pas la construction de nouveaux bâtiments. Il s’agit d’une 2ème ligne et elle sera installée à côté de la première. 
 
En quoi ce nouveau BioDémo est-il différent du premier ?
PA – Il n’est pas vraiment différent. Disons que c’est le même, en mieux ! Car cette nouvelle ligne bénéfice évidemment du retour d’expérience de la ligne 1 installée depuis 2009, à la fois en matière d’ingénierie, de choix technologiques et de conformité aux normes ISO 22000.  
BD - Fort de cette expérience, nous allons en effet gagner en souplesse, en intensification des opérations, en fiabilité et en robustesse des process. Les améliorations prévues sur la ligne 2 sont d’ailleurs déjà en cours sur la ligne 1. Une petite différence quand même concernant la nouvelle ligne : la taille du fermenteur qui passe de 180m3 à 220m3.
 
Quelles sont les grandes étapes du projet ?
PA - Les premières études ont commencé il y a 1 an, pour faire une première estimation budgétaire. Le feu vert officiel date de juin. Et les équipements ont été commandés avant la fin 2021. 
BD – Les gros équipements et tous les dispositifs périphériques associés à leur fonctionnement seront installés tout au long de l’année. En mars, nous réceptionnons 2 grosses cuves dont la vocation principale est le délestage des fermenteurs pour une mise en service en juin ; en mai, ce sera le tour des cuves à glucose pour une mise en service en septembre. Et c’est aussi en septembre que le gros fermenteur sera livré pour une mise en service fin 2022. Au total, le projet sera bouclé en 18 mois.  
 
18 mois, c’est très court pour un projet de cette envergure … 
PA - C’est très court en temps normal, et c’est une performance encore plus remarquable des équipes dans la période compliquée que nous traversons avec les problèmes d’approvisionnement, de délais de livraison, de renchérissement des matière premières…
BD – Notre atout, c’est notre expérience et celle de notre conseil en ingénierie qui a déjà installé le BioDemo en 2009. Plus généralement, tous partenaires, sur tous les métiers mobilisés, sont solides, réactifs et efficaces.  On les connait bien, ils nous connaissent bien : travailler ensemble et en confiance permet de gagner en temps et en efficacité ! 
 
 
CHIFFRES-CLÉS
18 mois pour boucler le projet
Moins de 10 M€ d’investissement
35 emplois créés à terme : 5 personnes recrutées en juin 2021 sont en cours de formation sur nos installations, et 5 autres en cours de recrutement.