Reportage France 3 Grand Est

18 mai 2018 - Marne : A la recherche de micro-organismes capables d'aider les céréales contre les maladies -France 3 Grand Est

La société ARD de Pomacle-Bazancourt, près de Reims, travaille sur un projet de micro-organismes capables d'aider les céréales à lutter contre certaines maladies.

"Ici dans ce laboratoire, on recherche des molécules bénéfiques pour la plante et le sol, à partir d'échantillons de terre de la région", explique Ghislain Sanhaji, responsable biotechnologie industrielle au sein de la société ARD.

Comprendre : lutter contre les maladies de manière naturelle, à l'aide de micro-organismes déjà présents dans la nature. C'est ce que cherche à faire une équipe de chercheurs à Pomacle-Bazancourt, près de Reims, qui travaille pour la société de recherche et de développement détenue notamment par VIVESCIA, la société ARD, a isolé des micro-organismes susceptibles d'aider les céréales à lutter contre certaines maladies.

Réduire l'utilisation de produits phytosanitaires de 25% d'ici 2020

Optimiser les systèmes de production et réduire les produits phytosanitaires de 25 % d'ici à 2020, tels sont les objectifs lancés par le ministère de l'agriculture. Avant cette directive, depuis une dizaine d'année, l'entreprise locale ARD travaille sur une alternative innovante et naturelle aux fertilisants ou pesticides entre autres.
Les recherches se focalisent sur les problèmes spécifiques rencontrés dans les sols champardennais. Une fois isolés, les micro-organismes performants, les bactéries -champignons, ou autre- sont incubés dans des fioles avant d'être fermentés dans des cuves plus grandes. Le but serait à terme d'envisager une production à échelle industrielle. Sous une forme et un aspect compatible avec les machines et pratiques agricoles.

Des organismes confrontés à des situations et pathologies réelles

Les tests se poursuivent sur des cultures en pot ou dans ces gelâtes. Les micro-organismes sont confrontés à des maladies ou pathologies réelles des plantes, lorsqu'elles manquent d'eau ou qu'elles sont attaquées par un champignon comme pour la fusariose du blé.
Reste que pour être totalement efficientes, ces alternatives plus vertes aux intrants dépendent encore de nombreuses inconnues : Comment résisteront ces microorganismes sur le long terme ? Comment évolueront les mentalités, le machinisme et les politiques agricoles dans les prochaines décennies ?

 

Découvrez le reportage de Juliette Poirier et Antoine Laroche (Source : France 3 Champagne-Ardenne) : 

https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=fMyA565lqgE